A la Une, les démarches de BBY pour empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale

(APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue les démarches des députés de la coalition Benno Bokk Yaakar, dans leur bras de fer avec le gouvernement, pour empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale et les difficultés de certaines entreprises sénégalaises face à la pression fiscale et à la concurrence des multinationales.   

‘’Comme annoncé lors de leur conférence de presse de la semaine dernière, les députés de la coalition Benno Bokk Yaakar, actuellement majoritaire à l’Assemblée nationale vont entreprendre les démarches pour modifier l’article 87 de la Constitution. Abdou Mbow et Cie sont déterminés à enlever au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, son pouvoir de dissolution du parlement”, rapporte Les Echos qui titre ”les députés de Benno à fond dans leur projet’’, titre la publication.

Le journal annonce que ‘’la proposition de loi est en rédaction et une session extraordinaire envisagée pour son examen’’.

L’As signale que ”plus de 100 députés sont favorables à l’initiative’’. Selon le journal; ‘’l’annonce du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar d’introduire une proposition de loi visant à empêcher le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale n’est pas un simple effet d’annonce”. ”L’idée fait son petit bonhomme de chemin au sein de l’hémicycle. Selon des informations plus de 100 députés ont manifesté l’intérêt faire passer la proposition’’, écrit la publication.

Le gouvernement et l’Assemblée nationale sont en conflit après que le Premier ministre Ousmane Sonko a exigé la modification du règlement intérieur de l’institution parlementaire avant de faire sa déclaration de politique générale devant les députés. En réaction, le Bureau de l’Assemblée nationale a annulé, samedi, la tenue du Débat d’orientation budgétaire.

Selon L’As, ”le bras de fer entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale va bientôt connaitre son épilogue. En effet, de sources bien informées au sein de l’institution parlementaire, le président Amadou Mame Diop a pris langue avec les différents groupes parlementaires pour dépasser la crise”.

Source A donne la parole au constitutionaliste Mawa Ndiaye pour apporter des éclairages sur ce projet de suppression du pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale par l’exécutif. ‘’Selon le constitutionnaliste, les députés ont certes, le pouvoir de proposer une loi et de l’adopter mais pour son application, il faut l’intervention du président de la République qui doit procéder à sa promulgation. Seulement, ce dernier dispose de possibilité pour ne pas promulguer cette loi’’, rapporte la publication.

Il ajoute dans les colonnes du même journal : ‘’Le chef de l’Etat est obligé de motiver son refus de la loi, la Constitution lui donne un délai de six jours pour saisir le Conseil constitutionnel. Et à l’expiration de ces délais constitutionnels, la promulgation est de droit, il y est pourvu par le président de l’Assemblée nationale’’.

D’autres quotidiens ont mis en relief les difficultés du monde des entreprises au Sénégal.

EnQuête relève qu’après ”les Grands moulins de Dakar rachetés à des centaines de millions d’euros par les Américains de Seabord, Patisen racheté par des dizaines de  millions d’euros par la marocaine, Al Mada, Avisen racheté par Olam, c’est au tour de la Sédima de subir l’assaut des multinationales qui, à partir du Sénégal, visent le marché de la CEDEAO”. 

A propos des ”entreprises en difficulté”, L’Observateur qui s’est entretenu avec le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, Adama Lam, affiche à la Une: ”L’ampleur du mal’’, M. Lam aborde, entre autres, la situation difficile que traversent les entreprises sénégalaises, la pression fiscale, les pertes d’emplois.

Le Soleil  s’intéresse aux difficultés de la filière mangue des Niayes en période d’hivernage. ”La pluie favorisant l’éclosion de mouches de mangue, les acteurs se démultiplient pour en exporter le maximum afin d’éviter toute interception. A la date du 28 juin, 3500 tonnes déjà exportées’’, écrit le quotidien national, qui titre ”Campagne 2024 d’exportation de la mangue des Niayes : la course contre la montre des exportateurs’’.

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