Un chef militaire d’un groupe armé allié au pouvoir malien a été assassiné lundi soir à Gao (nord) après avoir été impliqué dans la mort d’un responsable de l’organisation Etat islamique, a indiqué son mouvement dans un communiqué reçu mardi par l’AFP.
Ismaguil Ag Arahmat, un chef militaire du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), avait participé en avril à l’élimination d’Abou Houzeifa dit Hugo, un haut responsable de l’organisation Etat islamique qui combattait l’armée malienne dans le Nord et l’Est du pays. Ismaguil Ag Arahmat a « été lâchement assassiné ce (lundi) soir par des individus à moto près de son domicile à Gao », a écrit le MSA. Un responsable du MSA a imputé sa mort à des « terroristes », sans fournir plus de précisions à l’AFP.
Un responsable du gouvernorat de Gao s’exprimant également sous le couvert de l’anonymat a confirmé qu’il avait été tué, et a indiqué qu’il serait inhumé mardi. Coordinateur militaire et cadre politique du MSA à Gao et Ménaka, il a « été de tous les combats » de son mouvement, a dit ce dernier.
Une photo publiée sur les réseaux sociaux le montrait en armes auprès de ce qui était présenté comme la dépouille d’Abou Houzeifa, jihadiste marocain tué au cours d’une opération dans la région de Ménaka.
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique et aux violences des groupes communautaires et crapuleux. Il est aussi le théâtre d’une insurrection séparatiste. La crise sécuritaire se double d’une crise humanitaire et politique profonde. Elle s’est propagée au Burkina Faso et au Niger voisins.
Le MSA combat au côté de l’armée malienne. La ville de Gao, sous le contrôle de l’armée malienne et des groupes alliés, est relativement épargnée par la violence qui sévit dans le nord.