Arrestation d’Ameth Suzanne Camara : les enseignants de l’APR exigent sa libération immédiate

Ameth Suzanne Camara a été interpellé et maintenu en garde à vue à la Sûreté urbaine, une décision vivement critiquée par les enseignants membres de l’Alliance pour la République (APR). Ces derniers dénoncent ce qu’ils qualifient « d’arrestation arbitraire » et appellent à la libération immédiate de leur collègue.
Moustapha Mbacké Diouf, membre du réseau des enseignants de l’APR, a exprimé leur indignation sur la RFM.

« Les gens usent de formules qui leur semble plus adéquate pour taxer pareille situation et notre démocratie est interpellée. Quand on voit un procureur de République qui ne fait valoir ses prérogatives d’autosaisine que dans l’espace politique je pense que quand même cette question mérite d’être étudier et d’être posé d’autant plus qu’on parle actuellement de réforme au niveau de la justice », a déclaré Moustapha Mbacké Diouf membre du réseau des enseignants de l’APR.

Selon lui, Ameth Suzanne Camara a été victime juste d’un excès de zèle de la part du Procureur. « Si l’on sait que cette situation pose une forme de deux poids deux mesures. Le nommé Assane Guèye dit Azoura Fall a injurié publiquement le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et il n’a pas été inquiété. On a vu Guy Marius Sagna traité le président qui était là (Macky Sall) de menteur dans l’Hémicycle même. On a vu leader de Pastef Ousmane Sonko légitimer l’injure », a-t-il dit.

Diouf a également évoqué le contexte politique et les réformes en cours dans le système judiciaire, suggérant que de telles situations remettent en question la démocratie sénégalaise.

« Je pense qu’on doit quand même poser le débat. Et la France même qu’on a eu à prendre comme référence vous voyez que chaque jour même le Président Macron et son Premier ministre Gabriel Attal sont régulièrement critiqués et traités de menteurs sur les plateaux de télévision par des hommes politiques. C’est cela aussi la démocratie », a-t-il ajouté.

« Nous exigeons sa libération dans les plus brefs délais. D’autant plus que on a entendu le président de la République lancer un appel à l’apaisement de même que le Premier ministre qui appelle à l’apaisement », a conclu Diouf.

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