Dr Malick Diop invite l’opposition à une large coalition en vue des prochaines élections législatives qui pourraient être anticipées avec la possibilité qui s’offre au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. L’autre question abordée par le porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp) est le loyer pour lequel Dr Diop dit avoir formulé une proposition de loi sur la table du président de l’Assemblée nationale.
Par Amadou MBODJI – La possibilité qui s’offre au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye de dissoudre l’Assemblée nationale durant le mois de septembre et d’organiser des législatives anticipées a été évoquée par le Dr Malick Diop. Se mettant dans une posture de voir la dissolution de cette institution actée par le régime en place, le porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp) déclare que les partis politiques s’y préparent déjà. Estimant ainsi que la meilleure option qui s’offre à l’opposition est d’unir ses forces en vue des prochaines élections législatives. «La meilleure option c’est qu’il y ait un large rassemblement de l’opposition. C’est ce qui est normal. Le Sénégal a un système électoral assez particulier, notamment au niveau des départements. Ce qui demande la formation de coalitions fortes», affirme le porte-parole de l’Afp. Ce dernier promet d’aviser le public et les militants si son parti fera partie d’une coalition lors de ces élections anticipées attendues d’ici quelques mois.
S’exprimant lors d’un entretien sur la télévision nationale
Rts1, Dr Malick Diop a abordé un autre sujet relatif au loyer en affirmant avoir déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale. «En mai 2023, j’ai déposé sur la table du président de l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à rendre obligatoire le versement de la caution de garantie des loyers à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Cette loi est extrêmement importante parce qu’elle est issue d’un problème public que j’ai identifié», a dit le député de Benno bokk yaakaar (Bby), lors de l’émission «Point de vue». En suivant les explications du vice-président de l’Assemblée nationale, cette proposition de loi trouve sa pertinence dans le fait que les bailleurs ne rendent pas les cautions aux locataires à leur sortie.
«Parce qu’aujourd’hui les locataires sénégalais qui sont plus de 95% sont dans d’énormes difficultés et c’est ce que j’appelle la dictature des bailleurs parce que naturellement ils reçoivent les cautions de loyer des Sénégalais et à la sortie de la personne qui a été locataire, elle perd totalement la caution. Et je me dis que l’Etat du Sénégal a ce devoir-là de légiférer sur ce sujet premièrement, mais deuxièmement de tout faire pour que les cautions des Sénégalais soient sécurisées dans le cadre d’une caisse qui sera la Cdc», argumente l’ancien Directeur général de l’Asepex. La considérant à forte portée sociale, cette loi, selon lui, cherche à équilibrer les relations entre bailleurs et locataires, en sécurisant la caution tout en l’utilisant pour promouvoir le logement social et relancer le système de location-vente au Sénégal.
«Ce texte est crucial pour protéger les citoyens et renforcer l’accès à un logement décent pour tous.
J’en ai parlé aujourd’hui en détail lors de l’émission «Point de vue» sur la Rts1. L’avenir du logement passe par des réformes audacieuses et responsables», a-t-il notamment explicité.