Madiambal Diagne, directeur général de la société Avenir Communication et éditeur du journal Le Quotidien, a publié un communiqué ce mardi 20 août 2024, dans lequel il accuse l’architecte et homme d’affaires Pierre Goudiaby Atepa de tenter de faire démolir un immeuble en construction dans le quartier des Mamelles/Ouakam à Dakar.
Madiambal Diagne affirme que cette intention a été révélée lors d’une conversation entre Atepa et Tufan Fayzi Nsamoglu, un entrepreneur turc impliqué dans le projet immobilier de Madiambal. Peu de temps après cet échange, des agents de la Direction de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) se sont rendus sur le chantier, demandant à voir plusieurs documents administratifs. Madiambal Diagne précise que ce type de contrôle s’est déjà produit à plusieurs reprises depuis 2018, sans qu’aucune infraction n’ait été relevée.
Madiambal Diagne voit dans ces actions répétées une tentative de régler des comptes personnels et exprime sa préoccupation quant à l’impact potentiel sur le droit de propriété au Sénégal. Il se déclare prêt à défendre son projet avec la même ténacité que la chanteuse Aby Ndour, qui avait elle aussi dû faire face à Atepa par le passé.
Voici le communique dans son intégralité :
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE MADIAMBAL DIAGNE
Pierre Goudiaby Atepa veut démolir mon immeuble
La semaine dernière, l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, qui se vante de son influence sur les nouvelles autorités du pays, a manifesté une animosité évidente à mon égard. Lors d’une rencontre avec Tufan Fayzi Nsamoglu, un entrepreneur turc et partenaire dans la construction de mon immeuble situé aux Mamelles/Ouakam, Atepa a cherché à établir un partenariat avec ce dernier. Tufan, en réponse à la demande de références d’Atepa, a mentionné notre projet en cours de finition aux Mamelles. Cette mention a suffi pour déclencher la colère de Atepa, qui a déclaré avec véhémence : « I want to crash that building » (traduction : « Je veux démolir cet immeuble »). Tufan, perplexe face à cette hostilité infondée, m’a rapporté ces propos. Bien que choqué par la violence de cette déclaration, j’ai gardé mon calme en rappelant que, malgré la puissance d’Atepa, nous vivons dans un État de Droit au Sénégal.
Cependant, le lundi 19 août 2024, de manière presque orchestrée, une équipe de gendarmes de la Direction de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) s’est rendue sur le chantier et a délivré une convocation pour le mardi 20 août 2024. Cette convocation exigeait la présentation d’une liste de documents, incluant le titre de propriété, les autorisations de construction et les plans approuvés. Nous avons répondu à cette demande avec rigueur.
Il est important de souligner que, depuis l’acquisition de ce titre foncier en 2018, des équipes de la Dscos ont visité ce chantier à de nombreuses reprises, exigeant divers documents qui leur ont toujours été fournis. Je tiens à attirer l’attention de l’opinion publique sur ces manœuvres suspectes, qui semblent motivées par des désirs de règlements de comptes personnels. Il est clair que le droit de propriété est menacé dans notre pays!
Une fois encore, ceux qui espéraient découvrir des irrégularités dans mes projets immobiliers ont échoué. Je ne suis en aucune manière concerné par les zones de vérification ciblées par les autorités de l’État. Peut-être est-ce pour cette raison que certains cherchent à m’inquiéter ailleurs. La chanteuse Aby Ndour a su résister aux tentatives de Atepa pour détruire son petit commerce sur la Corniche de Dakar. Je m’efforcerai de montrer autant de détermination que cette jeune femme courageuse. Toutefois, dans son conflit avec Aby Ndour, qui a duré plusieurs années, Atepa n’avait pas bénéficié du soutien des autorités de l’État du Sénégal.
MADIAMBAL DIAGNE