(APS) – Le Coordonnateur du Forum civil, Birahim Seck, a plaidé jeudi à Bignona (sud), pour l’abrogation de la loi d’amnistie adoptée le 6 mars 2024 par l’Assemblée nationale et la mise en place d’une structure qui permet la prise en charge de l’ensemble des victimes des violences politiques de 2021 à 2024.
‘’Il y a aujourd’hui un besoin à l’unanimité pour que la loi d’amnistie soit abrogée’’, a indiqué M. Seck lors d’un atelier de restitution du rapport de l’activité d’échanges sur la lutte contre l’impunité lors des violences politiques au Sénégal de 2021 à 2024.
Cette rencontre est initiée par le Forum civil en partenariat avec Open Society Foundation.
L’Assemblée nationale a adopté, le 6 mars 2024, une loi portant amnistie générale des faits commis entre le 1ᵉʳ février 2021 et le 25 février 2024, en lien avec des manifestations ou ayant des motivations politiques.
Revenant sur les recommandations issues de leurs travaux, le coordonnateur du Forum civil a insisté sur la nécessité de mettre en place une structure qui permet de prendre en charge l’ensemble des victimes des violences politiques.
Cette structure, a-t-il précisé, aura également pour objectif de faire le recensement exhaustif de l’ensemble des victimes de 2021 à 2024.
M. Seck estime que ‘’du fait de la peur, certaines victimes n’osent pas se présenter devant les entités des structures chargées de faire la collecte de données’’,
‘’Il faut qu’il y ait une justice. Il est bien de pardonner, d’oublier, mais le pardon doit s’appuyer sur la justice’’, selon lui