Les forces de s\u00e9curit\u00e9 ont tir\u00e9 des balles et des grenades lacrymog\u00e8nes lundi pour tenter de disperser des milliers de manifestants soudanais contre le r\u00e9gime militaire et l’inflation, qui s’aggrave depuis le coup d’\u00c9tat d’octobre.<\/p>\n\n\n\n

Depuis le coup d’\u00c9tat du g\u00e9n\u00e9ral Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre, le pays, a perdu son aide internationale et est d\u00e9sormais pris \u00e0 la gorge par la hausse des prix des c\u00e9r\u00e9ales et du p\u00e9trole due \u00e0 l’invasion de l’Ukraine par la Russie.<\/p>\n\n\n\n

Dimanche, le prix du pain est pass\u00e9 de 35 \u00e0 50 livres soudanaises, soit de cinq \u00e0 sept centimes d’euro, et le co\u00fbt des transports a augment\u00e9 de 50%.<\/p>\n\n\n\n

Face \u00e0 des milliers de manifestants, dont de nombreux lyc\u00e9ens, \u00e0 Damazine, \u00e0 800 km au sud-est de Khartoum, les forces de s\u00e9curit\u00e9 ont tir\u00e9 des gaz lacrymog\u00e8nes, ont indiqu\u00e9 des t\u00e9moins \u00e0 l’AFP, faisant \u00e9galement \u00e9tat de tirs r\u00e9els. Des grenades lacrymog\u00e8nes ont \u00e9galement plu \u00e0 Nyala, dans l’ouest du Darfour, a indiqu\u00e9 un autre t\u00e9moin, alors que des milliers de lyc\u00e9ens et d’habitants scandaient \u00ab\u00a0Pas d’\u00e9ducation dans ces conditions d\u00e9sastreuses !\u00a0\u00bb et \u00ab\u00a0Non au r\u00e9gime militaire !\u00a0\u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Depuis le putsch du chef de l’arm\u00e9e, la r\u00e9pression a fait 87 morts et des centaines de bless\u00e9s, selon des m\u00e9decins pro-d\u00e9mocratie. Des milliers de manifestants anti-putsch ont \u00e9galement d\u00e9fil\u00e9 \u00e0 Atbara, \u00e0 250 kilom\u00e8tres au nord de Khartoum, o\u00f9 les cheminots ont entam\u00e9 samedi une gr\u00e8ve qu’ils disent illimit\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n

\u00ab\u00a0La situation est devenue insupportable : nous n’avons pas \u00e9t\u00e9 pay\u00e9s depuis deux mois\u00a0\u00bb, a expliqu\u00e9 \u00e0 l’AFP l’un d’eux, Hamad Bachir, joint par t\u00e9l\u00e9phone.<\/p>\n\n\n\n

Les manifestants d\u00e9noncent la r\u00e9pression mais aussi la mainmise des militaires sur la politique et l’\u00e9conomie du Soudan, contr\u00f4l\u00e9 presque sans interruption par des g\u00e9n\u00e9raux en 66 ans d’ind\u00e9pendance. Toute hausse des prix ou suppression des subventions publiques sur les produits de base est sensible au Soudan, o\u00f9 en 2018, la r\u00e9volte qui a renvers\u00e9 l’ancien pr\u00e9sident Omar el-B\u00e9chir l’ann\u00e9e suivante est n\u00e9e d’une d\u00e9cision du gouvernement de tripler le prix du pain.<\/p>\n\n\n\n

AFRICANEWS<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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