Le Cadre de r\u00e9flexion et d\u2019actions sur le foncier qui a particip\u00e9 au processus de r\u00e9forme fonci\u00e8re port\u00e9 par la Commission nationale sur la r\u00e9forme fonci\u00e8re (CNRF) dit avoir regrett\u00e9 les r\u00e9cents propos du chef de l\u2019Etat sur les conclusions propos\u00e9es. Selon les membres du CRAFS le pr\u00e9sident de la R\u00e9publique a \u00e9t\u00e9 mal inform\u00e9 sur le rapport.<\/strong><\/p>\n\n\n\n

95% des terres au S\u00e9n\u00e9gal sont du domaine national. Cela devrait rester ainsi. C\u2019est la position d\u00e9fendue par les membres du Cadre de r\u00e9flexion et d\u2019action sur le foncier au S\u00e9n\u00e9gal (CRAFS). Cette organisation qui a pris part aux travaux de la Commission nationale sur la r\u00e9forme fonci\u00e8re, plaide pour des discussions sur le rapport qu\u2019ils ont pr\u00e9sent\u00e9 aux autorit\u00e9s \u00e9tatiques. Lequel n\u2019est pas favorable \u00e0 l\u2019immatriculation des terres aux collectivit\u00e9s territoriales. \u00ab Les terres du domaine national doivent \u00eatre pr\u00e9serv\u00e9es pour \u00e9viter que ce qui est arriv\u00e9 au Zimbabwe n\u2019arrive au S\u00e9n\u00e9gal \u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 le Directeur Ex\u00e9cutif de Cicodev, Amadou Kanout\u00e9, membre du CRAFS.<\/p>\n\n\n\n

Lors de la rentr\u00e9e des Cours et Tribunaux, le 18 janvier dernier, qui avait pour th\u00e8me : Justice et conflits fonciers : application de la loi sur le domaine national \u00bb, le pr\u00e9sident de la R\u00e9publique qui pr\u00e9sidait la c\u00e9r\u00e9monie avait laiss\u00e9 entendre que \u00ab s\u2019il appliquait les conclusions de la CNRF, il n\u2019allait plus rester de terres au S\u00e9n\u00e9gal \u00bb.<\/p>\n\n\n\n

Cette d\u00e9claration surprend les membres du CRAFS qui l\u2019ont exprim\u00e9 lors d\u2019une conf\u00e9rence de presse, ce vendredi. \u00ab La position ferme du CRAFS a \u00e9t\u00e9 de dire que le domaine national, en particulier les terres \u00e0 usage agricole, doivent rester un patrimoine national non-cessible pour l\u2019int\u00e9r\u00eat des communaut\u00e9s pr\u00e9sentes et futures. Ces terres ne doivent faire l\u2019objet ni d\u2019une immatriculation, ni d\u2019une privatisation et ni d\u2019aucune forme de marchandisation \u00bb, a d\u00e9clar\u00e9 le pr\u00e9sident du Cncr, Babacar Diop.<\/p>\n\n\n\n

Amadou Kanout\u00e9, m\u00eame s\u2019il se r\u00e9jouit du fait que le pr\u00e9sident appelle \u00e0 une discussion beaucoup plus large, estime qu\u2019il n\u2019a pas pris bonnes notes de leur rapport sur cette r\u00e9forme. \u00ab Nous ne savons pas les \u00e9l\u00e9ments qui ont d\u00fb d\u00e9sinformer le chef de l\u2019\u00c9tat sur la teneur du document sur le foncier. Nous n\u2019avions jamais compris que les propos qui ont \u00e9t\u00e9 pr\u00eat\u00e9s au chef de l\u2019\u00c9tat et qu\u2019il a r\u00e9it\u00e9r\u00e9s en disant que le document de la commission sugg\u00e9rait que l\u2019on donne les terres aux collectivit\u00e9s territoriales. Et il a exprim\u00e9 sa crainte, en disant si j\u2019avais fait cela, aujourd\u2019hui, il n\u2019aurait plus de terres au S\u00e9n\u00e9gal (\u2026) Au vue de la r\u00e9alit\u00e9 sur le terrain, dans le document que nous avons soumis au chef de l\u2019\u00c9tat, \u00e0 travers la commission nationale de la r\u00e9forme fonci\u00e8re, nulle part, il n\u2019est dit que les terres doivent \u00eatre donn\u00e9es aux collectivit\u00e9s territoriales \u00bb, a indiqu\u00e9 M. Kanout\u00e9. D\u2019ailleurs, par rapport aux terres qui sont donn\u00e9es, il a r\u00e9v\u00e9l\u00e9 que le CRAFS a d\u00e9gag\u00e9 une position claire et nette par rapport \u00e0 l\u2019immatriculation tout azimut. \u00ab Quelqu\u2019un ne peut pas dire que nous ne voulons pas d\u2019une immatriculation tout azimut et dire les terres doivent \u00eatre immatricul\u00e9es au nom des collectivit\u00e9s territoriales. \u00c7a n\u2019a pas de sens \u00bb, s\u2019indigne M. Kanout\u00e9.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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